La Fédération nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) lance une collecte de fonds d’urgence pour soutenir ses associations, pour certaines en grande difficulté à la suite d’une décision de l’Etat de revaloriser les salaires, sans donner de garantie de compensation.

Le 6 août dernier, le gouvernement a acté l’extension de la Prime Ségur aux salarié.es du secteur sanitaire, social et médicosocial privé. Cette décision constitue une victoire en demi-teinte pour le secteur, puisqu’elle ne s’est pas accompagnée d’une garantie de compensation financière de la part de l’Etat permettant aux associations de financer ces revalorisations de salaires.

Ces revalorisations de salaires étaient nécessaires et attendues dans un secteur où les salariées, en très grande majorité des femmes, exercent des métiers difficiles et mal rémunérés. Or, l’Etat a pris la décision d’étendre la Prime Ségur à notre secteur, sans anticiper sa mise en œuvre, qui ne figure pas dans le projet de loi de finances pour 2025.” déclare Danielle Bousquet, Présidente de la Fédération nationale des CIDFF.

Les CIDFF informent et accompagnent les femmes pour renforcer leurs droits et leur autonomie et pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes. Partout en France, y compris dans les territoires ruraux et les quartiers prioritaires, les professionnel·les des CIDFF exercent une mission d’intérêt général et sont en première ligne pour faire de la prévention, pour écouter et accompagner les femmes sur leurs droits, sur l’emploi et la formation, la parentalité, la santé… En 2023, ce sont plus de 150 000 femmes informées dont 60 000 femmes victimes de violences. L’absence de compensations financières de l’Etat dès 2024 pourrait provoquer des licenciements économiques, le gel des recrutements voire la fermeture de plusieurs associations, avec des conséquences graves et délétères pour les milliers de femmes victimes de violences accompagnées par le réseau des CIDFF chaque année.

“Nous sommes aujourd’hui obligées d’en appeler à la solidarité de chacune et chacun pour soutenir nos associations et éviter à tout prix des fermetures d’associations, qui provoqueraient l’apparition de zones blanches de l’accès aux droits, particulièrement préjudiciables pour les femmes et pour les publics les plus vulnérables”, ajoute Clémence Pajot, Directrice générale de la Fédération nationale des CIDFF.

Le fonds d’urgence est accessible via le lien suivant : Urgence: CIDFF en danger !

 

Vous pouvez également supporter directement au CIDFF du Puy-de-Dôme afin de soutenir votre association locale, en cliquant sur « faire un don » en haut de page !